Lorsque le temps file entre nos doigts... (Kisashi)

[HS: Je m'amuse à décrire vu qu'aucune description ne nous est imposée...]

La silhouette de la ville était maintenant de plus en plus précise au fur et à mesure que Mélane approchait. Mélane pouvait très bien voir les bâtisses et les tours qui s'élevaient dans la ville. C'était une des premières fois qu'elle se rendait dans une ville avec autant de tours. En générale, il y avait des bâtisses, parfois très hautes, des châteaux, des palais, mais jamais des endroits avec des tours comme celles-là. Ses pieds soulevaient un petit nuage de poussière à chaque pas, le sentier étant recouvert d'un sable fin. Elle avait cessé de voler il y avait quelques minutes par épuisement. Ses ailes étaient toujours visibles, elle laissait se reposer.

En effet, Mélane arrivait d'assez loin. Depuis son arrêt important dans la ville de Limoku, elle n'avait fait aucun arrêt aussi long ailleurs. Elle s'était contentée de rester à certains endroits lors de fatigue,la nuit ou pour manger. Elle s'était arrangée (légalement, bien entendu) pour se récolter de l'argent, histoire de se payer de quoi vivre et avait surtout voyagé jusqu'à maintenant. Elle cherchait et cherchait toujours...

Elle voulait s'arrêter à cette ville simplement pour se reposer... Bien entendu, son voyage n'avait pas été de tout repos. L'un des rares moments, comme celui-ci, où elle avait voyagé à pieds, des imbéciles l'avaient embêtée. Ils avaient d'abord commencé par essayer de la séduire, puis lorsqu'elle les avait repoussé assez sèchement et qu'ils eurent remarqué ses ailes, ils l'avaient insultée. Bien entendu, elle savait que la vengeance ou la violence n'était jamais la solution. Alors elle les avait doucement repoussé. Ils n'avaient pas été ses seuls ennuies, ses petites fées noirs qui sillonnent parfois la cîme des arbres de la forêt ou bien ces chiens sauvages affamés... Bref, une personne qui disait qu'elle avait passé un séjour sans ennuis avait dormi pendant un moment...

Toutefois, malgré son sang d'Ange, Mélane n'avait pas détesté ces péripétis. Ça lui avait permi de mettre de l'action, bien qu'elle s'en tirait toujours grâce à une solution digne de sa race. Voyager ainsi seule devenait plutôt triste et ennuyant. Elle continuait d'échanger de la poste avec son père adoptif, mais ce n'était pas assez.

L'Ange approchait finalement de la ville. Une barrière entourait bien entendu l'endroit, mais ce qui la frappant, c'était le dôme brillant qui entourait et fermait complètement la ville. Seule deux de portes s'ouvrant sur le sentier (fermées pour le moment) semblaient permettre d'y entrer. Elle haussa doucement les sourcils. Mélane vit, près de la porte, ce qui ressemblait à des trous. Elle s'approcha doucement et vit que les trous avaient été creusés dans la barrière et menaient jusque dans la ville, mais elle ne voyait personne autour qui pourrait lui ouvrir les portes. Elle leva la tête vers le haut de la barrière. Elle doutait que quelque soit là. Sinon, il aurait essayé de lui parler. Son regard violet se reporta sur les trous.

- Bonjour ? Il y a quelqu'un ? demanda-t-elle d'une voix puissante.

Il y eut du mouvement de l'autre côté et une moitié de visage apparut dans le trou.

- Qui êtes-vous ? demanda l'homme de l'autre côté.

Il n'avait aucune expression, aucune tonalité dans sa voix. Mélane se pencha pour qu'il puisse la voir davantage.

- Je suis Mélane Roses, je tiens à faire un séjour dans cette ville pour me reposer, répondit-elle avec douceur.

Il la regarda pendant un moment et elle comprit qu'il examinait tout ce qu'il pouvait voir d'elle. Après un instant de silence, l'homme laissa tomber :

- Les portes s'entrouvriront vous pourrez entrer, si vous le voulez vraiment.

Et il disparut de sa vue. Mélane fut surprise de sa façon d'agir... Pourquoi ne le voudrait-elle pas vraiment ? Qu'est-ce que ça signifiait ? Les portes s'entrouvrirent, juste assez pour laisser une femme entrer. Elle jeta rapidement une cape sur ses épaules pour camoufler ses ailes et se glissa dans la ville par l'ouverture. Les portes se fermèrent derrière elle.

Sur le coup, elle fut légèrement surprise et ne bougea pas. Il n'y avait pas beaucoup de gens dans la rue, enfin, beaucoup moins que la normale. Pourtant, le soleil n'allait pas se coucher... Elle haussa à nouveau les épaules et se mit en route.

Il semblait y avoir un épais brouillard. Il voyait un peu mal ce qui se formait devant lui. Peut-être manquait-il de sommeil ? Non, il s’avait très bien reposer dans un silence aussi calme qui celui qu’il avait vécu ces dernières nuits. Il avait suivit un petit chemin qui conduisait il ne sait trop où, mais il l’a suivait quand même espérant trouver quelque chose ou quelqu’un.
Finalement, au loin, il aperçut des grattes ciel. Plusieurs. Une sensation d’adrénaline le poussa à marcher plus vite. Qu’est-ce qu’il y avait là bas ? Qui rencontrerait-il ?
Il arriva finalement devant cette ville aux immenses grattes ciel… Des tours, on pourrait dire. Kisashi n’avait jamais vu de tels bâtiments. Il resta devant le grillage qui semblait faire le contour de cet endroit. La poussière volait derrière lui, preuve de la vitesse qu’il avait marché, se déposant tranquillement sur le sol rocheux. Il observa avec étonnassions. Jamais il n’aurait cru quelque chose dans le genre dans un endroit pareil.
Il regard autour de lui, rien. Personne n’était là pour ouvrir cette grande porte. Il pensa sauter par-dessus la grille, mais il préféra agir en « bon citoyen » : il frappa doucement à la porte, comme gêner… Personne ne sembla l’entendre. Peut-être n’y avait-il personne ? Par le grand trou qui se trouvait un peu plus haut que sa tête, il l’aurait probablement remarqué s’il y avait vraiment quelqu’un. Il est vrai que le mur de pierres était très épais. Les vibrations de ses coups n’auraient jamais eu la chance de transpercer quelque chose d’aussi solide, surtout avec les petits coups qu’il avait donnés. Kisashi décida de ressayer d’une autre façon. Il plaça ses mains pour faire comme un cercle autour de sa bouche, il s’arrangea pour que ses cris soient vis-à-vis ce trou, pour que sa voix puisse passer de l’autre côté. Il dit d’une voix puissante :

- Eh oh ! il y a quelqu’un ?

Il regarda le trou fixement. La moitié d’un visage, la partie du visage qu’on pouvait voir par la fente de la crevasse, apparut. Il sursauta et fit un bond à l’arrière.

- Qui êtes-vous et que voulez-vous ?

Demanda l’homme d’une voix grave et sec, sans aucune tonalité. Un gardien peut-être ? L’ange n’arrivait qu’à voir le haut du visage, les yeux, une petite partie du nez et du front. Les oreilles ne paraissaient pas, le trou n’était pas assez grand. Quelques mèches brunes couvraient son front. Ses yeux verts émeraude foncé étaient admirablement beaux. Ses traits, au niveau du visage, de ce qu’on pouvait voir, étaient durs. Un joli jeune homme bien bâti surveillait patiemment l’entrer de cette énorme ville, à en déduire avec ce que Kisashi voyait.
L’ange resta bouche-bée quelques instants, à cause de la peur que lui avait causé son interlocuteur, avant de se secouer la tête et de répondre gaiement :

- Je voyage… si je peux dire comme ca. Je suis tombé sur cette ville en traversant la forêt. Je voudrais y entrer, histoire de me reposer un peu.

L’homme soupira un ricanement.

- Vous aurez beaucoup de difficulté à vous reposez ici, mais il n’y a pas d’autre ville dans le coin. Je vous ouvre la porte.

En même temps que la fin de sa phrase, la grande porte de pierres s’ouvrit. Kisashi entra dans la ville. L’ange se retourna pour remercier le garde, mais celui-ci semblait avoir disparut…
Il n’y avait pas beaucoup de végétation. Le sol était mélangé de teintes de gris. Il y avait beaucoup de maison à première vu. Peu de passants se promenaient dans les rues. Le temps était gris, des nuages recouvraient le ciel. Il perdit soudain la notion du temps. Mais quelle heure est-il ? Il n’en était plus sûr. Mais bon, Kisashi marcha tranquillement droit devant lui, regardant tout autour. Personnes ne semblaient vraiment joyeuses L’atmosphère était morne. Probablement le temps qui affectait l’humeur des habitants. Il regarda les kiosques et les magasins. La nourriture semblait « abondante » et les accessoires ne semblaient pas manquer. La technologie avait commencé à toucher cette ville ! Pourquoi le gardien avait-il dit que se serait difficile de ce reposé ici ? Une rencontre dont il s’attendait pas le tira de ses pensés. Mélane !

- Eh Mélane !

Cria Kisashi courant vers l’autre de sa race. Il avait la main levé en signe de bonjour et pour qu’elle le remarque. Quand celle-ci « l’accueillit », il resta à ses cotés écoutant attentivement ce qu’elle disait.

(Tu peux te promener, Kisashi va la suivre ^^ ; )

(Q'est-ce qio te dit que je ne m'enfuirai oas en courant au lieu de dire bonjour ?)

C'était incroyablement calme et mort, à cet endroit. Les rares personnes qui se promenaient avaient l'air plus ou moins de bonne humeur. Mélane se dit que sa joie habituelle ne resterait pas longtemps, si ça continuait ainsi... Alors qu'elle passait près d'un jeune homme d'environ son âge aux cheveux bouclés noirs et qu'elle le vit lui jeter un étrange coup d'oeil, rien de bien méchant toutefois, elle resserra sa cape autour de ses épaules pour s'assurer que ses ailes étaient toujours bien camouflées. Elle ne voulait pas les faire disparaitre, se sentant toujours nue, sans elles. Ça la rassurait de savoir qu'en cas de danger, elle pouvait s'envoler à tout moment. Elle jeta un bref coup d'oeil par-dessus son épaule et vit que le jeune homme la regardait toujours. Au même moment, elle aperçut une autre personne, un autre jeune homme, qui avait la main levée. Il venait à peine de crier son nom et Mélane sursauta. Il la connaissait. Elle se retourna et le fixa.

Oh, mais bien sûr. Le seul homme qu'elle connaissait, c'était Kisashi. Lorsqu'elle le reconnut, son coeur fit un bond dans sa poitrine. Elle était étrangement contente de le voir... Celui-ci s'approchait dans sa direction. Mélane ignora l'autre jeune hommes aux cheveux noirs et sourit à Kisashi.

- Salut, Kisashi, dit-elle doucement. Que viens-tu faire ici ?

Elle était contente de le voir. Il y avait un moment qu'elle ne l'avait pas vu et elle espérait fortement que les circonstances, cette fois, seraient différentes. Après, la dernière fois, il y avait eu un danger qui pesait constamment sur ses amis et elle et ça avait duré jusqu'à ce qu'ils sortent de la ville.

Kisashi n'avait pas l'air épuisé, ce qui était le contraire d'elle. Elle voulait se trouver un auberge propre où elle pourrait rester. Elle reprit donc son chemin en compagnie de Kisashi et attendit sa réponse tout en observant les alentours. Bien que les gens semblaient plutôt morts au sens figuré, la ville était plutôt belle et accueillante. C'était ses hautes tours qui attiraient Mélane.

- Ça te pose un problème si on arrête quelque part ? demanda l'Ange à son ami.

Elle venait juste d'apercevoir, sur une rue en perpendiculaire à celle où ils marchaient, une jolie auberge non loin d'un grand bâtiment à multplies tours. Mélane ne voulait pas non plus le forcer à la suivre, mais comme il l'avait rejoint aussi rapidement, elle se dit que c'était parce qu'il voulait rester avec elle. Cette pensée lui fit plaisir. Elle n'était plus seule, ce dont elle était plutôt ravie. ÙELle était curieuse de savoir pour qu'elle raison il était venu ici. Peut-être en savait-il plus qu'elle sur cette ville. Ce n'était pas son cas, elle ne savait même pas quel était le nom de cet endroit.

L’ange regarda son amie : elle portait une cape… on pourrait dire qu’elle cachait quelque chose ou qu’elle avait froid d’après la façon dont elle la tenait. Kisashi l’a salua d’un hochement de tête joyeux. Il aimait drôlement la présence de Mélane avec lui. Elle avait des sujets de conversation variés et nous rendait à l’aise quand on parlait avec. Elle n’avait pas changé ! La seule différence était que l’autre ange semblait fatiguée, épuisée.
Kisashi regarda autours de lui. Il n’avait que balayer le paysage du regard. Il en profita pour regarder le gris des maisons. Cette couleur donnait un effet de grande ville, ce qui rendait l’endroit plaisent. Malgré que les habitants ne semblaient pas aussi sympathiques que leur ville… De petites pancartes de couleurs indiquaient le nom de l’emplacement. Ce qui permettait de déduire ce qu’elle contenait. Quand Mélane commença la conversation, il lui jeta un regard avant de commencer à parler.

- Je cherchais un endroit où… prendre une pose. Si je peux dire comme ca ^^ ;

Fini le jeune adulte avec un petit ricanement. Il regarda droit devant lui avant de continuer.

- J’ai passé plusieurs nuits dans la forêt, qui est assez près de la ville, et j’ai vu de hauts bâtiments de loin. Voyant que c’était une ville, j’ai décidé d’y entrer demander mon chemin et prendre une pose !

Expliqua Kisashi, regardant Mélane quelques fois, pour lui monter qu’il lui parlait, mais il ne voulait pas foncer dans quelqu’un qui passait part là.
Quand Mélane lui demanda de s’arrêter quelque part, il comprit que ses hypothèses du début étaient fondées. Il n’était pas sur qu’elle avait froid, mais elle était fatigué.

- Voudrais-tu allé manger avant ?

Lui commençait à avoir faim, mais il ne voulait pas empêcher Mélane de dormir confortablement. Il regarda le ciel, ne sachant pas qu’elle heure il était. En plus, il n’avait pas d’argent pour s’acheter une montre ! Mais il espérait que la nuit serait parente ici. Qu’on puisse distinguer le jour de la nuit… Et qu’un peu de soleil vienne percer ces légers nuages qui gouvernaient le ciel.

(Sérieux, j'adore ce RP, mais si on n'est qu'à une page ! xD)

La première réponse à Kisashi répondit bien rapidement à la deuxième de Mélane. La jeune ange comprenait qu'il serait certainement d'accord de s'arrêter quelque part. Alors comme ça, il venait de la forêt ? Mélane, quant à elle, n'était pas passée à l'intérieur, mais elle devina que tout deux prenaient le même chemin. Elle préférait la voix des airs. Pas qu'elle avait peur de la forêt... Bon, peut-être un peu. On y croisait des bêtes effrayantes, parfois, qui ne cherchaient qu'à protéger leur territoire et elle se refusait de blesser un animal, même s'il la menaçait. Après tout, c'était elle qui était dans le tord de le déranger. En plus, avec son excellent sens d'orientation, elle aurait tôt fait de se perdre, au milieu des arbres. On ne pouvait pas voir la position du soleil ou des étoiles, dans une forêt. La fin de la phrase de Kisashi indiqua à la jeune ange qu'il ne savait pas où il se trouvait. Avec un sourire amusé, elle souffla dans sa barbe :

- Bienvenue au club !!

A la deuxième question de Mélane, Kisashi proposa d'aller manger, avant. Mélane ouvrit la bouche pour répondre et, au même moment, son estomac approuva les paroles de Kisashi. Souriant à nouveau d'amusement, Mélane hocha de la tête. Elle avait de la nourriture, dans son sac, mais reste que la viande séchée et les pommes venaient à lui tomber sur le coeur. C'était bien pendant un voyage, mais elle ne serait pas contre un plat bien chaud. Puisqu'elle pensait s'arrêter quelque part pour se reposer - peut-être pas dormir, puisqu'elle venait de croiser un ami - elle eut une idée pas si brillante que ça, mais, à son avis, assez bonne.

- Il devrait y avoir une auberge ou un hôtel quelque part, proposa Mélane. On pourrait s'arrêter là.

Et de plus, depuis quand les auberges étaient des endroits sombres et ennuyants. Un peu de musique et de joie pourraient égayer cette ville bien monotone. Le regard de l'ange se porta sur une des grandes bâtisses qui se détachaient de l'environnement grisâtre. D"un blanc immaculé, l'immeuble était fait de plusieurs tours et avait un air ancien. Elle sut aussitôt où elle voudrait aller par la suite.

Tout en jetant des regards de biais à son compagnon, Mélane cherchait aussi un endroit pour aller. Une de ses enseignes colorées devaient bien annoncer une auberge ! Son regard se porta vers le ciel. Il lui semblait qu'à peine une demi-heure avait passée depuis son arrivée dans la ville, mais sa faim avait accentuée alors que Mélane ne la sentait même pas, lorsqu'elle était arrivée devant les grandes portes.

- Tu as l'heure ? demanda Mélane à Kisashi.

Le ciel était gris, ce qui les empêchait de donner leur par rapport au soleil. Allait-il pleuvoir ? Si oui, avec ce dôme transparent, allaient-ils être trempés où seraient-ils protégés ? En tout cas, les gens semblaient avoir fuis les rues. Finalement, Mélane aperçut une auberge. Son enseigne disait : Auberge des deux arcs. Toute contente de sa trouvaille, Mélane sourit à Kisashi et le dépaça pour ouvrir la porte.

- Ici, ça te dit ?

Alors qu'elle regardait Kisashi, elle vit une dame dont l'âge était parfaitement impossible à deviner lui jeter un regard sombre et alerte. Elle accéléra le pas, comme pour mettre de la distance entre les deux jeunes gens et elle. Mélane haussa les sourcils et reporta son regard sur Kisashi. Quelle étrange ville ! Les gens qu'elle y croisait lui semblait tous étranges...

Quand Kisashi commença à marcher avec Mélane, il chercha un restaurant. Mais quand celle-ci proposa une auberge ou un hôtel, cela lui paraissait une bonne idée.

- Je crois que ce serais une bonne idée d’aller manger à une auberge ou un hôtel.

Affirma l’ange ne jetant un petit coup d’œil vers Mélane. Même si les gens ne semblaient pas trop polis, il ne voulait tout de même pas avoir un contact inapproprié avec l’un d’eux.
Dans un endroit comme ceux-là Ils pourraient se reposer. Ce qui ne serait pas refusé dans le cas des deux anges. Il marcha jetant des regards une fois de temps en temps à son amie, cherchant un petit sujet de conversation.

- Alors, comment es-tu arrivée ici ?

Demanda Kisashi juste avant que celle-ci ne demande l’heure. Le jeune adulte regarda le ciel. Il aurait vraiment aimé avoir une montre…

- Non, pardon, je n’en ai pas. Mais j’aimerais bien en avoir une !

Kisashi pensait aller s’en acheter une si le temps continuait à ressembler à ca : une gros tas de nuages gouvernant le ciel. Cachant les moindres rayons de soleil ainsi que les étoiles.

En même temps, l’estomac de Kisashi fit un boucan d’enfer. Depuis quand il avait aussi faim que sa. Il regarda l’ange à coté de lui, gêné. Avait-elle entendu son estomac gronder ainsi ? C’était toujours gênant quand cela se produisait quand le silence régnait.

Finalement, Mélane trouva une auberge : Auberge des deux arcs. Drôle de nom pour une ville comme celle-là ! Mais espérons qu’il y a au moins un peu de gaieté dans cet endroit. Kisashi alla rejoindre Mélane à l’entrer. Une dame… d’un certain âge, passa à côté de son amie. Soudain, elle commença à marcher plus rapidement ! Elle ne voulait pas voir de gens sur son passage ? Kisashi la regarda passer avec étonnassions. Pourquoi avoir avancé aussi rapidement ? Une rafale de pluie tira Kisashi de sa réflexion. Quelques gouttes avaient tombé avant celles-ci, mais l’ange n’avait pas porté attention. Il courut rejoindre l’autre ange afin de se mettre à l’abri.

Une bouffée de chaleur frappa son visage. Il regarda droit devant lui. Plusieurs tables se trouvaient à la gauche de l’entrer. Un guichet sur le coté gauche, Tout près du mur. Le décore était apaisant. Les murs étaient d’un joli brun érable. Elle donnait un effet de bois, si ça n’en était pas ! Un tapis rouge vin se trouvait sous leurs pieds. Les gens parlaient, mangeaient. Une petite musique ambiante gouvernait tout ce brouhaha. C’était plutôt agréable de voir autant de gens, non sans vie ! Les chambres étaient probablement un peu plus loin au deuxième étage. On voyait ce deuxième étage qui suivait le mur en rond qui séparait deux pièces. Tout près de la porte se trouvait une petite table couverte d’une nappe blanche, un blanc œuf. Une fleur rouge dans un pot bleu pâle se trouvait au milieu d la table. Autour s’y trouvait du sel et du poivre ainsi que le sucre. Des napperons et des menus étaient devant les chaises, à la place de l’invité. Sur le menu était écrit en gros « Auberge des deux arcs » en blanc entouré de rouge. Les chaises et les tables étaient aussi tailler dans le bois. De petits désignes sur les barreaux pour donner une particularité à ces objets. C’était plutôt joli et agréable.
Kisashi tira une chaise pour que Mélane s’y installe, puis s’assied devant elle.

- C’est vraiment une belle auberge que tu viens de trouvé !

Affirma Kisashi, content de la trouvaille de son amie. Il regarda le menu et dit tout simplement à la belle devant lui :

- C’est moi qui paie !

Dit l’ange, sourire aux lèvres. Un servant emportant de l’eau à boire en attendant qu’ils trouvent se dont ils voudraient manger.

- Alors, comment c’est passé ton trajet jusqu’ici ?

Demanda Kisashi, en regardant le menu, pour commencer un sujet de conversation. Il ne voulait pas rester avec Mélane sans lui parler, se serait du gâchis ! Il aimait être avec elle et ça se voyait. Il le savait.

Quand soudain les personnes dans l’auberge commencèrent à manger plus rapidement et certains quittèrent la place. Quand les choses reprirent leur vitesse normale, un serveur était à coté d’eux. Portant un habit noir, propre, avec une cravate rouge bois. Il n’avait pas beaucoup de cheveux et, comme la dame plus tôt, son âge était difficilement trouvable à vue d’œil. Une petite moustache subtile en dessous de son nez court. Et au dessus de sa bouche fine. Il avait les yeux un peu plus foncé que brun noisette. Il avait un pichet d’eau dans sa main droite et portait un tablier, d’une couleur semblable à celle des murs, pour porter l’argent et ses papiers de commandes. Il regarda Kisashi.

- Maintenant, avez –vous décidé ce dont vous vouliez manger ?

Demanda le serveur comme si ca faisait longtemps qu’il attendait leur commande. Le jeune adulte leva un sourcil, impressionné. Ils avaient à peine eu le temps de regarder le menu ! Mais il répondit à l’homme.

- Revenez dans quelques minutes et nous aurions fait notre choix.

Dit poliment Kisashi avec un de ses plus beaux sourire, quelque peu forcé. Le monsieur remplit leur vers d’eau puis quitta en prononçant seulement un petit « parfait ». Kisashi reposa ses yeux sur Mélane. Son expression était interrogative, comme s’il demandait à celle-ci ce dont il venait de se passer. Avait-elle, elle aussi, remarquer cet étrange événement ? Quelque chose de bizarre se passait dans cette ville, mais l’ange n’aimait pas réfléchir le ventre vide et avec une telle fatigue. Il savait ce qu’il allait prendre, du poulet grillé, mais attendait la réponse de Mélane. Pourvut qu’ils aient le temps de manger ! Et de se reposer.

- Tu commandes quand tu es prête ! J’ai déjà fait mon choix.

Avertit le plus vieux avec un grand sourire. Franchement, il ne voulait pas se mêler de sa maintenant. En plus, Mélane semblait fatiguer. Bref, Kisashi attendit patiemment que Mélane aie choisit.

…

Kisashi paya le souper ainsi que la chambre pour la nuit puis suivit Mélane jusqu’à celle-ci.

[Houla... bon, d'accord, je m'attendais pas à autant... c'est impressionnant !][Étonnassions ?]

Mélane fut ravie de voir que Kisashi était d'accord avec elle. Parfait, après un bon gros dîner, elle pourrait aller faire une petite sieste dans son lit ! Un sentiment de soulagement l'emplie et un sourire étira ses lèvres. Alors qu'elle regardait autour d'elle, Kisashi lui demanda comment elle était arrivée là, ce qi fit sourire Mélane. Bon, d'accord, ce sujet était bien meilleure que la température ! Elle haussa les épaules :

- Parfaitement par hasard... Je savais qu'il devait y avoir une ville sur mon chemin, je m'étais informée avant de prendre la route. J'ai eu raison. Toutefois, je ne m'attendais pas à tomber sur une telle ville ! Et toi ?

Ah bon, il n'avait pas l'heure lui non plus ? Malgré qu'il faisait déjà sombre à cause des nuages qui s'obstinaient à cacher la vue du soleil et à priver les villes de sa chaleur et sa lumière, il semblait à la jeune Ange que le rue s'assombrissait. Elle regarda autour d'elle, ça commençait à se vider. Peut-être se faisait-il tard ? Pourtant, avant d'entrer en ville, il n'était pas si tard que ça... Le décalage horaire, peut-être... Elle entendit alors le grondement de l'estomac de Kisashi et dut réprimer un éclat de rire en s'apercevant que ça avait embarrassé Kisashi. Ça lui arrivait à elle aussi et elle riait à chaque fois (au point de s'attirer des regards surpris et curieux de ceux qui l'entouraient).

Elle s'approcha de la porte et attendit que Kisashi la rejoigne. Il avait apparemment lui aussi remarqué l'attittude étrange de la dame. Mélane décida de ranger ce moment dans un coin, elle y reviendrait plus tard. Elle entra derrière Kisashi et fut aussitôt satisfaite de son choix. Elle n'aurait pas pu trouver de meilleur endroit ! Des couleurs chaleureuses emplissaient la pièce, l'homme (ou la femme) à qui appartenait cette auberge n'aviatg pas hésité à décorer l'endroit. L'ambiance y était nettement mieux qu'à l'extérieur où la pluie s'était finalement décidé à tomber. les gens, ici, discutaient et riaient sans problème, la musique accompagnant le son de leur voix.Le sourire léger de Mélane s'aggrandit. Elle se sentait bien ici, la chaleur environnante l'enveloppait et lui donnait un sentiment de confort. Elle s'assit devant Kisashi et prit le menu à son tour.

Lorsqu'il lui fit remarquer que c'était une bonne trouvaille, la jeune Ange sourit :

- Merci ! J'ai le bon oeil, pour ça.

Il lança par la suite que c'est lui qui allait payer. Elle haussa les sourcils, surprise.

- Tu es sûr ? J'ai encore de l'argent sur moi, je peux très bien payer mon repas...

Elle avait toujours été très gênée qu'on lui paie ses choses (surtout lorsque c'était par pitié et ça lui était déjà arrivé il y avait longtemps). Apparemment, Kisashi semblait vouloir faire tourner la conversation autour du trajet... Mélane eut l'air amusé en répondant :

- Assez bien, quoi que je n'ai pas pu v... (elle se reprit rapidement, n'ayant jamais dévoilé sa véritable nature à Kisashi), je veux dire que je n'ai pas pu profiter de mon moyen de transport habituel. Il y a un moment que je voyage, je commençais à être impatiente de trouver un endroit où je pourrais me reposer (et trouver un lit chaud). Et toi ? Tout c'est bien passé ?

N'ayant pas besoin d'observer ses interlocuteurs lorsqu'ils lui répondaient, elle baissa son regard violet sur le menu. À l'instant même, elle remarqua que les alentours semblaient avoir accélé. Lorsque ça redevint normale, Mélane se demanda si la fatigue ne lui donnait pas des illusions. Elle cligna les yeux et se rendit alors compte que le serveur d'un certain âge se trouvait devant eux et semblait impatient d'avoir leur réponse. Kisashi lui demanda de revenir plus tard. La jeune Ange remarqua bien entendu le sourire forcé de son ami. Kisashi lui adressa un air interrogateur et elle inclina la tête. Elle avait remarqué les façons étanges dont se comportaient les gens ici. Ça la surprenait.

- Peut-être n'aiment-ils pas les étrangers, souffla-t-elle à voix si basse, qu'elle doutait que Kisashi l'ait entendu.

Elle regard le menu et décida de prendre le plat de viande, fromage et pain. Elle sourit à Kisashi pour lui dire qu'elle avait choisi. Ils commandèrent, mangèrent en silence (il était bien difficile de discuter la bouche pleine. Kisashi paya, tête dure qu'il était (et oui, je te traite de tête dure !). Il paya d'ailleurs pour une chambre et L'Ange comprit que ça signifiait qu'ils allaient être dans la même.

Mélane rougit. Ah bon ? Pas séparé ? Et puis bof, elle s'en fichait (enfin, presque...). Ce n'était qu'une chambre. Elle avait dormi plusieurs fois dans la même pièce que lui à Limoku. Ils grimpèrent les marches du fond de la salle et se retrouvèrenet dans un couloir parsemé de portes. La décoration, ici, était identique. Ils trouvèrent leur chambre et entrèrent. Mélane prit le temps de la détailler.

Les murs étaient dans les teintes d'un beige tirant sur le caramel plus ou moins sombres, des cadres où étaient dessinés de merveilleux paysages paisibles ou de fleurs étaient accrochés au mur. Il y avait deux lits, séparés par une fenêtre (vive les auberges quii comprend ! Ça signifiait qu'aucun d'eux n'allait devoir dormir sur le divan ou dans le lit de l'autre !). La couverture et l'oreiller quoi couvrait le matela était d'un rouge clair aux motifs beiges. Il y avait des meubles et une table de travaille. Mélane sourit. Elle tourna la tête et aperçut une porte sur le côté, sûrement une salle de bain. Elle jeta son sac su le sol et se laissa tomber sur le lit en passant à deux doigts de révéler ses ailes. Un sourire de aise apparut sur ses lèvres. Lit moelleux et confortable.

- Super auberge, chuchota Mélane.

Elle reporta son regard sur Kisashi. Bon, elle avait bien le goût de se reposer, mais elle devait discuter avec lui avant.... Sur ce qu'ils avaient remarqué. elle eut vaguement conscience qu'aucune horloge n'était à leur disposition dans la chambre. Le brouhaha de la salle à manger leur parvenait à présent comme un faible son étouffé, on entendait surtout le bruit des gouttes d'eaux qui martelaient les carreaux de la fenêtre. La lumière douce n'aidait pas à donner de l'énergie à Mélane.

Toujours couchée, Mélane lâcha :

- Tu as remarqué quelque chose d'anormal, toi ?

[Hrrmm... eh bien, moi aussi, je me suis amusée ^^]

Interrompu par son estomac, Kisashi racla sa gorge pour camoufler un léger rire et reprendre la parole.

- Moi aussi je suis arrivé ici par hasard, sauf que je ne m’étais pas renseigné sur le chemin. J’ai vu la forêt et hop ! à l’aventure !

Dit Kisashi tout sourire. Mais, pour l’endroit, avec un voyage aussi paisible, il s’attendait à quelque chose d’étrange. Comme dans tout les endroits qu’il avait « visités » jusqu’à maintenant dans l’inconnu…
... Une fois dans le restaurant, bien installé et regardant le menu, Mélane répondit à la question de l’ange en regardant elle aussi ce dont elle allait prendre pour à manger.

- J’ai bien apprécié mon trajet. Je dois avouer que c’était plutôt plaisant. Calme et paisible. Sa me manquait un tel contact avec la nature et son silence réconfortant ^^

Affirma Kisashi content de son trajet jusqu’ici. Soudain, le temps dans l’auberge commença à accélérer. Kisashi fut fort surpris. Un servant se pointa devant lui pour prendre leur commande l’air impatient. L’ange lui dit poliment de revenir les voir dans quelques instants. Quand celui-ci partit, Kisashi regarda Mélane qui souffla quelque chose qu’il ne compris point dans tout ce brouhaha. Il leva le sourcil ne lui demandant pas maintenant ce qu’elle avait dit.
Ils mangèrent en silence et Kisashi paya les deux repas ainsi qu’une chambre. L’ange avait oublié de demander si Mélane voulait une chambre séparé à la sienne. Le jeune adulte était bien à l’aise avec Mélane et ne s’inquiétait pas pour passer une nuit dans la même chambre qu’elle. Mais il ne remarqua pas Mélane rougir. Il la suivit jusqu’à la chambre entrant dans cette même pièce. Mélane observa la chambre avant de jeter son sac par terre et de s’étendre sur le lit, remarquablement contente de dormir dans un vrai lit. Kisashi sourit à Mélane et s’avança vers la fenêtre pour regarder à l’extérieur.

- Le temps ne sembla pas vouloir s’améliorer…

Dit-il en reposant ses yeux sur Mélane. Celle-ci venait de lui poser une question, par la fatigue, il prit quelques secondes à en prendre conscience.

-Les gens d’ici agissent bizarrement, peut-être n’aime-t-il pas les étrangers. En plus, j’ai eu l’impression que le temps avançait nettement plus rapidement que son cours normal…

Il détourna le regard réfléchissant avant de reprendre.

- La seule chose que j’ai vraiment remarqué d’anormal, c’était le temps. Des villes qui n’acceptent pas trop les étrangers, c’est normal, malgré qu’ici, l’âge des habitants semblent insaisissable… Au moins, on n’a pas de chance d’entendre quelqu’un nous dire qu’on à l’air vieux.

Blaga Kisashi en étirant ses lèvres. Etonnamment, il n’était pas gêner avec Mélane. Au contraire, il aimait beaucoup sa présence et semblait pouvoir sortir tout ce qui était farfelus sans qu’elle croie qu’il ne soit fou. Il aimait ce sentiment.

- Et toi, tu as remarqué quelque chose ?

Il écouta la réponse de son amie, tombant dans la lune. Quelques secondes après la réponse de la jeune femme, il la regarda et posa :

- Je me demandais, je dois t’avouer que je ne sais pas trop d’où me provient cette question, mais… Puis-je te demandé qu’est-ce que ton moyen de transport. Tu m’as dit tout à l’heure que tu n’avais pas pris ton moyen de transport habituelle… Mais, qu’elle genre de transport tu peux avoir dans… dans cette drôle d’endroit ?

Dans aucune des villes visitées, il n’avait vu presque qu’aucun moyen de transport et surtout pas près d’une forêt. La question venait de lui passer comme une flèche dans sa tête dérangeant ses pensés sur Mélane. Il pensait à l’ange et aux phénomènes étranges qui se passaient dans cette ville. Il la regarda, détendu, ne voulant pas mettre Mélane mal à l’aise. Il avait remarqué de la façon dont elle s’avait repris quand elle avait parlé de son « moyen de transport habituelle. » Il ne la soupçonnait pour rien, il voulait juste comprendre. (On dirait que j’accuse Mélane de l’avoir trompé ou quelque chose dans le genre…)

[Oui, j'ai carrément trompé Kisashi en marchant !!! Rah... une ange comme celle-là... *secoue la tête d'un air réprobateur*]

Couchée sur le lit, Mélane suivit des yeux Kisashi qui s'approchait de la fenêtre. Alors lui, il appréciait les forêts ? Elle aimait aussi, mais elle préférait de loin les lacs. L'eau la réconfortait et, étant généralement froide, Mélane aimait beaucoup s'y tremper. Elle n'était point effrayée ou dégoûtée par les algues et adorait que l'eau soit glaciale, étant très peu sensible au froid.

La jeune Ange s'extirpa de ses pensées rapidement lorsqu'elle entendit la voix de Kisashi. Donc il faisait toujours nuageux ? Elle plissa les yeux, essayant d'apercevoir le ciel. De là où elle était, les nuages semblaient assez foncés. Parce que le soleil se couchjait ou parce que qu'il pleuverait ? Mélane n'avait rien contre les éclairs... mais le tonnerre... Et les nuages, là, semblaient menaçant. Lorsque Mélane posa sa question à Kisashi, celui-ci prit quelque minutes avant de répondre. Mélane lui sourit doucement. Elle pencha la tête de côté lorsqu'il fit allusion au temps qui semblait passer plus vite.

- Ah bon ? Je n'ai pas vraiment remarqué...

L'observation de Mélane n'était pas spécialement aiguisé et, à ce moment, il était plutôt faible. Il lui arrivait, bien sûr, de repérer des choses que d'autres ne voyaient pas sur le coup, mais pas très souvent. Elle haussa les épaules lorsqu'il lui avait demandé si elle avait remarqué quelque chose d'étrange. Bof, pas vraiment. Elle réfléchit. Bah... on ne voyait pas quelle heure il était... Elle non plus n'arrivait pas à se situer... Peut-être une sorte de décalage horaire. Sinon... les gens... ils les regardaient d'une drôle de façon. Cette vieille dame, ce jeune homme et le servant...

- Je ne crois pas nécessairement qu'ils n'aiment pas les étrangers... Un d'eux m'a regardée... mais pas vraiment de façon mauvaise... L'homme de l'entrée t'a-t-il fait une drôle d'allusion au fait que tu regretterais peut-être ta venue ici ?

Pour l'instant, elle s'en inquiétait peu. Son esprit était plutôt occupé par le matela moelleux sous elle. Kisashi semblait lui aussi quelque peu endormi. Hmm... elle apprécierait cette bonne nuit bien méritée. Il lui demanda alors ce qu'elle avait voulu dire par "transport habituel". Elle hésita... Oh, et puis bof, qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? Sans répondre immédiatement, Mélane se redressa. Elle tourna la tête vers Kisashi, légèrement anxieuse.

- J'aimerais que... tu sois indulgent et n'en parles pas à tout le monde, mais tu es un ami de confiance.

Sa cape tressaillit dans son dos. Elle détacha sa cape, qui tomba sur le lit. Ses ailes replier dans son dos s'écartèrent brusquement. Elle avait légèrement peur de sa réaction. Il n'y avait pas grand gens qui savaient ce qu'elle était et elle n'en avait pas vu beaucoup des comme elle. Elle fixait Kisashi avec insistance, attendant une réponse.

Kisashi regarda Mélane, étonné qu’elle n’ait rien remarqué. Il haussa les épaules. C’était peut-être simplement la fatigue aussi ! Et plusieurs personnes ne semblaient pas de leur âge, soit plus vieux ou plus jeune. Et peut-être que la plupart es habitants avaient mauvais caractères ! Qui sait. Il attendit le lendemain pour confirmer ses visions étranges. Il les oublia pour ce soir.

Quand Mélane posa sa question, il repensa à son arrivé. Qu’il aurait de la difficulté à se reposer, oui, mais pas qu’il regretterait nécessairement sa venue.

- Non, il m’a simplement dit que j’aurais de la difficulté à me reposer comme je le voudrais pas, mais pas que je regretterais mon séjour.

Il regarda Mélane intrigué. Il passa sa main dans ses cheveux mi long. Sa suffit la réflexion pour ce soir ! On pensera à ca demain, ce dit-il. L’ange était fatigué. Il fit face à la jeune femme et s’accota sur le bord de la fenêtre, maintenant derrière lui. Posant sa question et attendant la réponse hésitante de Mélane. Il était calme, ne voulant aucunement la mettre mal à l’aise. En guise de réponse, celle-ci se leva, enlevant sa cape. La cape tomba et de merveilleuses ailes se déployèrent dans le dos de l’ange. Il fit étonner, se redressa. Il observa Mélane quelque instant puis un petit sourire étira ses lèvres.

- C’était donc sa le lien que j’ai ressentit quand je t’ai rencontré à Limoniku.

Il s’approcha de Mélane, s’éloignant de la fenêtre. Il avait déployé ses ailes que lorsqu’il s’était sauvé de cher son maitre. Et une autre fois avec Jade, ce qui faisait assez longtemps. Mais, comme Mélane lui avait montré son secret, il se dit que savoir que Kisashi était l’un de ses semblables, elle se sentirait peut-être plus à l’aise avec celui-ci.
Il enleva son chandail, pour ne pas le déchirer, et prit une grande respiration. Il fit un petit sourire ainsi qu’un hochement de tête pour lui dire que tout allait bien aller. Il ferma les yeux, restant sans bouger quelque instant pour se préparer à la douleur. Il se pencha légèrement vers l’avant. Un aura bleu très pâle, presque blanc l’envahit et une douleur au dos le fit gémir à plusieurs reprises. Quelque chose semblait vouloir sortir de son dos. La première aile sortie déchirant à peine sa peau, se jumelant à elle aussitôt. Il se mordit la lèvre pour ne pas faire sortir sa douleur. La deuxième sortit très peu de temps après la première. La lumière de son aura s’avait intensifié durant le procéder. Kisashi se redressa. La lumière autour de lui cessa. L’ange bougea ses épaules pour enlever la douleur. Heureusement elle ne restait pas longtemps. Le jeune homme redressa sa tête, faisant face à Mélane. Il ne savait comment elle allait réagir. Il avait accomplit la totalité de sa « transformation » devant elle. Avait-elle déjà vu cela ? Heureusement ca n’avait rien de traumatisant… Son visage était devenu un peu plus rouge. Il fit un de ses plus beaux sourires et repassa sa main dans ses cheveux, un peu gêné.

- On dirait que tu n’es pas la seule à garder le secret.

Dit-il simplement. Peut-être était-ce un peu brusque comme aveu. Un peu trop rapide pour lui dire. À moins qu’il aurait du lui dire vocalement et déployer ses ailes par la suite. Il n’avait pas. Mais ce qui était fait était fait. IL secoua légèrement la tête pour se débarrassé de ses pensés. Il regarda Mélane de ses yeux bleus transperçant, l’aire un peu inquiet de sa réaction. Il ne voulait surtout pas repousser l'autre ange, qu'il appréciait beaucoup...

Adossé contre la fenêtre, Kisashi lui apprit que l'homme à l'entrée ne lui avait pas dit qu'il regretterait sa venue dans la ville, mais qu'il aurait de la difficulté à se reposer. Mélane se mordit les lèvres, pensive. Alors pourquoi lui avait-il dit ça à elle ? Elle haussa les épaules et chassa toutes les questions de sa tête. Si elle continuait à se poser des questions et à se creuser la tête, elle aurait mal à la tête, ce qu'elle préférait éviter.

Malgré l'incertitude de la jeune Ange, Kisashi restait calme. Elle n'hésita donc pas plus et révéla sa véritable nature. Le jeune homme sembla surpris et il se redressa. Mélane l'observait, les lèvres pincées, inquiète. Elle espérait qu'il ne la rejette pas juste à cause de cela. Finalement, Kisashi sourit, ce qui soulagea profondément Mélane. Celle-ci lui rendit son sourire en soupirant. Les paroles que prononça Kisashi la surprit.

- Un lien ? répéta-t-elle.

Le jeune homme s'approcha de la jeune ange. Mélane fronça les sourcils. Elle avait confiance en Kisashi, mais se demandait pourquoi il s'approchait. Voulait-il lui dire quelque chose ? Lui montrer quelque chose ? Soudain, il retira son haut et Mélane réprima une petite exclamation de surprise. Elle sentit ses joues rougirent. Elle détourna les yeux, non que la vue lui déplaisant. Elle restait une fille et... disons que Kisashi n'était pas mal batti. Du coin de l'oeil, l'ange le vit fermer les yeux et une belle lumière bleue, douce et faible, mais bien visible, l'entoura. Il gémit et elle reporta son regard sur lui. Elle comprit qu'il avait mal et déduisit que ça provenait de son dos. Quelque chose grouillait, sous sa peau. Si elle ne s'était pas doutée d'avance de ce qu'il s'agissait, elle aurait eu peur.

Finalement, au bout de quelques instants, une aile jaillit et l'autre la suivit. La lumière disparut et Kisashi bougea les épaules. Il releva la tête. Mélane frissonna. Lorsque ses ailes à elle étaient nées, la jeune ange avait passé un moment horrible et terriblement douloureux. Kisashi lui offrit un beau sourire qui n'aida pas les rougeurs de Mélane et passa la main dans ses cheveux, apparemment embarrassé. Il lui annonça qu'elle n'avait pas été la seule à lui cacher quelque chose. Elle sourit doucement.

- Ne t'inquiète pas, ça ne me pose aucun problème que tu me l'aies montré.

Elle se doutait qu'il s'en inquiétait, comme elle un peu plus tôt. Elle fronça les sourcils.

- Dois-tu vivre ça chaque fois que tu les fais apparaître ? Tu les caches ? Pourquoi ?

Elle espéra simplement que ses questions ne le gêneraient pas. Et elle aurait bien apprécié qu'il remette son chandail. Ils avaient l'air drôle : deux anges aux ailes déployées dans une chambre d'hôtel. Les ailes de Mélane retombèrent sur le lit.

La rougeur de Mélane n’échappa pas au regard de Kisashi, qui sourit à cette image. Il était soulager qu’elle ne soit pas trop effrayer. Il voulait juste lui monter ce qu’il était. La question de Mélane le surpris par contre, ce qui parut dans son visage. Il la regarda dans les yeux, perdu dans ses pensées. Il ne s’était jamais posé cette question. Pourquoi cachait-il ses ailes. Il essaya de réfléchir en parlant. Il adoucit son regard, moins « surpris » plus détendu et s’assit sur le lit. Il ne pouvait remettre son chandail avec ses ailes déployées et n’aimait pas les ‘ranger’ aussitôt sorti.

- À vrai dire, je les fais rarement apparaitre. C’est surement simplement une habitude de ne pas les garder sorti. Je ne suis pas habituer de m’en servir. Disons que ça ne fait pas longtemps que j’ai appris leur existence. Il passa sa main dans ses cheveux et regarda par la fenêtre. Elles sont apparues pour la première fois quand je me suis fait attaquer dans la forêt, lors des premiers soirs de ma fuite. Elles m’ont sauvés, si je peux dire comme sa. Il reposa son regard sur Mélane. Elles prenaient beaucoup de place dans ma petite cabane ! Ricana-t-il. Alors, je les ai gardées en moi, les faisant sortir qu’au besoin. Car je ne cherche pas à les cachées.

Il se leva, bougea un peu les épaules et les entra en lui, où elles étaient au départ. Il remit son chandail par la suite.

- Et oui, je dois supporter ca à chaque fois que je les fais apparaitre. Mais la douleur est moins intense que les premières fois… Ou quand elles apparaissent sans prévenir, lorsque je suis en danger.

Il arrêta de parler après un grand soupir pour reprendre son souffle. Il n’avait pas l’habitude de parler autant. Il se lança sur le lit, savourant ce confort tant attendu. Il ferma les yeux quelque instant, confortable à l’endroit où il était, avec la personne avec qui il était. Il regarda la salle de bain au loin, pensant qu’il devait prendre une douche. Mais il ne voulait pas se lever… Il laissa tomber cette idée pour l’instant et plaça ses mains en arrière de sa tête pour la soutenir. Il demanda à Mélane :

- Pourquoi les gardes-tu toujours ? Tes ailes. Tu avais l’aire mal à l’aise de me dire que tu étais un ange… Les anges ont fait quelques choses d’incorrecte ? Il y en qu’ils leur en veulent ? Il arrêta ses questions, nombreuses. Je suis souvent le dernier à apprendre les nouvelles.

Avoua-t-il avec un sourire désoler sur les lèvres. Kisashi n’aimait pas lire les journaux au posé des questions sur l’actualité, les nouvelles étaient presque toujours mauvaises et il trouvait que la vie n’était pas si pire que ca. Mais bon, il voulait en connaitre plus sur Mélane, sans nécessairement s’avouer qu’il s’intéressait à elle. Par habitude, il chercha l’heure des yeux, sans succès. Il se rassit pour mieux écouter la réponse de la jeune femme. Sans vraiment vouloir la réponse sur les « actualités » sur les anges, mais plus pour connaitre sa façon de penser. Lui renvoyer la question quoi. Sujet de conversation même s’il commençait à ce faire tard et que le plus vieux commençait à ressentir la fatigue l’envahir.

En la voyant rougir, Kisashi parut amusé. Mélane n'en doutait pas. Cela la gêna davantage. Eh bien quoi ? Ça n'arrive pas à tous les jours qu'un jeune homme retire son gilet de vant soi ! Sa question, toutefois, parut surprendre l'autre Ange. Il prit place sur le lit tout en semblant réflléchir. Mélane l'observa d'un air pensif. Il répondit à sa question sans trop tarder et Mélane se porte attentive. Il lui expliqua qu'il préférait simplement les garder en lui et que ça ne faisait pas longtemps qu'il les avait, donc il n'y était pas habitué. Apparemment, elles lui étaient apparues pour la première fois lorsqu'il s'était fait attaquer. Mélane haussa les sourcils. Elle, portant, se doutait que ses véritables parents, qu'elle avait oublié, lui avait tout appris sur ses propriétés d'ange. À son réveil sur la berge du lac, elle savait parfaitement qu'elle était une Ange de 17 ans, qu'elle s'appelait Mélane et qu'elle possédait de grandes ailes rien qu'à elle. Pourtant, Kisashi n'avait pas semblé savoir tout ça dès le départ. Il fallait bien évidemment qu'elle en apprenne plus sur son ami. Elle en savait si peu !

Kisashi remit son gilet après que ses ailes aient réintégré son corps, puis il répondit à la seconde question de Mélane. Celle-ci fut légèrement étonnée, mais ne passa aucun commentaire. Toujours songeuse, elle le regarda inspirer, puis se laisser tomber sur son lit. Le silence s'installa pendant un moment. Mélane se sentait bien, elle ne ressentait nullement le besoin de parler, ce qui était plutôt rare. En général, les silences l'embarrassaient ou l'enrageaient. Elle fut donc soulagée de s'apercevoir qu'elle se sentait parfaitement bien. Lorsque Kisashi s'adressa à la jeune Ange, ce fut à son tour d'être étonnée par sa question. Elle émit une faible rire.

- C'est moi qui ait perdu la mémoire et on dirait que c'est toi qui en sait le moins sur ta propre race, murmura-t-elle si bas que Kisashi ne pourrait pas comprendre ce qu'elle disait.

Elle inspira et réfléchit, mais même après s'être creusée la tête, elle ne trouva pas de réponse précise. Elle répondit donc ce qui suit :

- Je ne savais pas qu'il était possible de les camoufler et après t'avoir vu faire, je refuse de le faire, sourit-elle, puis elle continua plus sérieusement. Il est vrai que je suis un peu mal à l'aise de révéler ma race, pas qu'il y ait de la discrimination envers nous... Simplement, je n'ai jamais vraiment rencontré d'Ange, autre que toi et puis, depuis le moment où j'ai ouvert les yeux, sur le bord du lac, j'ai toujours eu le sentiment qu'il fallait que je reste discrète, comme s'il y avait chez moi quelque chose de différent. Et non, je ne crois pas que quiconque leur en veule. De toutes façons, les Anges sont généralement discrets.

Elle lui adressa un doux sourire. Ce qu'elle disait était la pure vérité. La seule personne à qui ça ne lui avait posé aucun problème de dévoiler son identité, s'était Delvin, le jeune homme qui l'avait pris en charge, devenant ainsi son tuteur.

L'Ange se dit que si Kisashi n'ajoutait rien, elle dormirait. Elle était épuisée et elle sentiat ses paupières lourdes. Elles ne tarderaient pas à tomber d'elles-mêmes.

Mélane murmura quelque chose d’incompréhensible après un faible rire. Il ne l’interrogea pas sur ce qu’elle venait de dire. Une réflexion suivit la question de l’ange. Il ferma les yeux, attendant la réponse. Ses paupières étaient lourdes. Il devait s’efforcer de les garder ouverte et de ne pas dormir, ce qui serait impolie comme Mélane lui parlait… Quand Mélane commença à parler, Kisashi ouvrit les yeux, puis se tourna pour la regarder, restant couché. Un grand sourire traversa ses lèvres quand Mélane lui avoua qu’elle ne savait pas qu’on pouvait les camoufler, mais qu’elle n’en avait plus envi après avoir vu Kisashi le faire. Ces quelques paroles le furent réalisé qu’il ne savait pas grand-chose sur son amie…

Le plus vieux se tourna sur le dos, pour regarder le plafond. En y repensant, c’était vrai qu’il n’avait pas vu beaucoup d’ange. Mélane était la seule qu’il connaissait. La plupart était en effet discret. Il n’y avait qu’en même pas que deux anges dans le monde !

Même s’il avait tant de question è posé à Mélane, il prit la décision la plus sage :

- Je crois que nous ferions bien de dormir. Demain arrivera rapidement et je crois qu’il y a quelque chose qui ne tourna pas rond ici. Surtout que je ne crois pas qu’on puisse sortir de cet endroit quand on le veut.

Dit finalement Kisashi qui avait gardé le silence un petit bout de temps. Il bailla longuement et demanda à Mélane s’il pouvait fermer la lumière. Quand celle-ci lui donna son autorisation, il la ferma puis alla se glisser sous les couvertures. Il chuchota un léger « bonne nuit » à Mélane avant de s’assoupir dans un sommeil profond.


Ce sommeil ne parut pas durer longtemps. Il s’étira puis ouvrit les yeux après ce long étirement. Il resta couché dans la même position un petit bout de temps. Il s’assit finalement dans son lit. IL regarda par la fenêtre. Il n’était surement pas très tard. Le soleil était haut dans le ciel bleu pâle. Enfin une belle journée ! Du moins, pour l’instant… La fenêtre était toujours tremper, montrant qu’il avait mouillé hier soir. Une douce lumière pénétrait la chambre. Il se leva, s’étirant encore une fois. Il n’avait pas eut tel sommeil depuis un bon bout de temps. Il fit quelques pas devant lui puis passa ses mains dans son visage. Son corps était encore tout engourdit et son cerveau endormit. Son ventre cria famine. Kisashi le dévisagea et fronça le sourcil. Rare était les fois qu’il avait faim directement en se levant. Il était peut-être quand même temps d’aller prendre un petit déjeuner. Il haussa les épaules puis regarda dans la direction de Mélane voir si celle-ci était toujours endormit.

Mélane n'aurait pas pu dire si Kisashi avait entendu ou non ce que qu'elle avait dit tout bas. Il ne réagi pas, ce qui fit penser Mélane qu'il n'avait pas entendu. C'était quelqu'un de bien, Kisashi... Elle apprécia qu'il ne lui demande pas ce qu'elle avait dit, ce que d'autres personnes auraient fait. En le regardant subtilement, l'Ange vit qu'il luttait contre le sommeil et elle sourit. Il semblait aussi épuisé qu'elle l'était. Après sa propre réponse, elle espérait qu'il ne pose plus de question, pas qu'elle ne voulait plus lui parler... Simplement, ils étaient tous les deux fatigués. Il était mieux pour eux qu'ils dorment.

Après que l'Ange eut donné sa réponse, son ami sourit. Il était difficile de savoir ce qu'il pensait. Était-il surpris ? Se posait-il des questions ? Peut-être s'en fichait-il tout simplement. Elle poussa un soupire. Les hommes. Même les Anges...

Kisashi proposa alors de dormir, ce qui plut aussitôt à Mélane qui n'avait plus qu'une envie : se laisser tomber dans les bras de Morphée. Kisashi ajouta aussi que quelque chose ne tournait pas rond dans cette ville et qu'il doutait qu'ils pourraient partir lorsqu'ils le voulaient. Ces paroles éveillèrent des inquiétudes que l'Ange ne laissa pas paraître. Elle savait qu'il avait raison. Elle n'était pas aveugle. Jusqu'à maintenant, elle avait remarqué plusieurs choses qui lui paraissaient étranges dans cette ville, dont l'absence d'horloge. De plus, les paroles du garde à l'entrée étaient toujours bien encrées dans la mémoire de Mélane. Bien qu'elle était ravie d'y avoir rencontré Kisashi, elle se doutait qu'ils auraient bientôt des ennuis.

Kisashi lui demanda ensuite s'il pouvait éteindre la lumière et, dès qu'elle eut donné son accord, il éteingnit la lumière. Heureusement pour Mélane qui était peu confortable dans la pénombre, la fenêtre laissait entrer une faible lumière. L'Ange quitta la pièce quelques instants avec son sac et alla se changer. Lorsqu'elle fut de retour, elle portait des vêtements plus confortables. Elle se glissa sous les couvertures et murmura un faible : "Bonne nuit". Elle savait toutefois que Kisashi dormait déjà.

l'Ange s'endormit au moment même où sa tête frôla l'oreiller...


Lorsque Mélane se réveilla, elle sentit que son corps était tout engourdi, comme si elle avait dormi pendant longtemps. L'Ange bailla et se redressa dans son lit. Elle cligna les yeux pour chasser le sommeil. Elle tourna la tête et aperçut Kisashi qui était debout. Elle se leva à son tour.

- Bien dormi ?

Elle jeta un coup d'oeil vers la fenêtre et constata à son tour qu'il avait plu durant la nuit. Elle entendit son ventre grogna et plissa les yeux.

- J'ai faim... remarqua-t-elle.

Il sourit à Mélane lorsque celle-ci se leva, en signe de « bon matin ».

- J’ai très bien dormi, merci. Et toi ?

Demanda-t-il. Il avait la gorge sèche, comme s’il n’avait pas bu depuis plusieurs jours. Une étonnassions traversa son visage. En plus, il se sentait lourd et sans force… Ce matin n’était pas comme les autres, du moins, son corps ne réagissait pas au sommeille comme à l’habitude.
Mélane fit la remarque qu’elle avait faim. Kisashi, comme par réflexe, chercha l’heure des yeux, en vain. Il avait oublié qu’il n’y avait pas d’horloge. L’ange soupira profondément ; il aura de la difficulté à s’y habituer. Il jeta un regard à la salle de bain, puis à Mélane.

- Je dois t’avouer que moi aussi j’ai faim…

Il réfléchit quelques secondes puis proposa à Mélane d’aller se laver, un après l’autre, puis d’aller manger par la suite.

(Je peux changer quelque chose si jamais il y a quelque chose de pas correcte)
Une fois les douches terminées, Kisashi se vêtit d’un chandail bleu vert et de capri noir, mettant son linge sal dans son sac espérant pouvoir le laver plus tard. Il peigna ses cheveux mi-long, enfila ses chaussures, pris son sac et rejoignit Mélane. Il descendit avec celle-ci. Peu de gens se trouvaient dans la salle à manger, à croire qu’ils s’étaient lever tard dans l’après-midi. Le plus vieux laissa passer ce détail et ce dirigea tranquillement vers la salle presque vide afin de faire taire son estomac. L’aubergiste l’arrêta.

- Vous n’êtes pas descendu hier payer votre chambre !

Affirma sévèrement le possesseur de l’auberge. Kisashi le dévisagea puis jeta un regard à Mélane.

- Je vous aie payé la chambre hier avant de monter à celle-ci. Se défendit l’ange, complètement perdu.

- Avant-hier vous avez payé votre chambre. Maintenant j’attends la deuxième nuit que vous êtes passé ici. Le vieil homme resta quelques petites secondes sans parler. Mes employés sont allés frapper à votre porte plusieurs fois dans la journée sans que vous ne répondiez. Je craignais de ne jamais vous revoir.

Kisashi ne croyait pas ce qu’il entendait. Ils auraient dormi aussi longtemps ?! Il restait figé là, totalement ébahi. Le visage de l’aîné changea lorsque Kisashi ne bougeait plus. Il le dévisagea, attendant qui l’ange réagisse. Le directeur mis sa main sur le bras de son client, ce qui fut régir Kisashi presque immédiatement. Il secoua la tête puis paya celui qui les hébergeait. L’orphelin resta silencieux et pensif le temps qu’ils trouvent une table où manger. Kisashi regarda son amie et l’invita gentiment à s’asseoir. Il regarda Mélane avec un sourire.

- C’est à croire que nous étions beaucoup fatigués. Blagua Kisashi, espérant détendre l’atmosphère un peu… plutôt, se détendre…

Il prit une grande inspiration. Ça expliquait plusieurs réactions étranges que son corps avait eut ce matin… si on peut l’appeler ainsi. Son ventre cria famine, créant une douleur aigue, ce qui parut sur le visage de Kisashi.

- Tu veux qu’on mange ici ? Demanda Kisashi. On pourrait aller visiter la ville après. Se familiariser avec elle et essayer de comprendre ce qui s’y passe. Proposa l’affamé.

Il regarda autour de lui. L’auberge semblait moins chaleureuse soudainement, plus mystérieuse. Les employés semblaient normal, humains. L’ange se remémora les paroles du garde, avant qu’il n’entre dans la ville. Il fit quelque lien avec les événements passés. Malgré ces liens, il ne comprenait pas encore ce qui se passait dans cette ville qu’il ne connaissait pas le nom.

- Je me demande comment ont fera pour sortir d’ici. Avoua Kisashi. Je ne comprends pas comment notre corps à put être affecté par le temps, mais pas notre conscience.

Pensa Kisashi à haute voix. Il regarda Mélane espérant que celle si aurait une hypothèse ou qu’elle ait trouvé quelque chose de logique dans cette histoire. Deux têtes valent mieux qu’une ! Et il voulait avoir l’opinion de l’autre ange.
Peu importe où Mélane décida de manger et ce qu’elle prenait, Kisashi mangerait au même endroit et prendrait le même repas qu’elle.



(Tu peux aller où tu veux, Kisashi va suivre Mélane:)
(Pardon si mon poste n'est pas extra... Si jamais y a de quoi: tu ne sais pas quoi répondre ou quelque chose comme ca, juste me MP...)

- Très bien... On dirait que j'ai dormi pendant des jours entiers ! s'amuse Mélane.

Elle apprécia la proposition de Kisashi. Rien de mieux pour se dégourdir complètement qu'un bon bain d'eau chaude et, aujourd'hui, elle se sentait particulièrement engourdie. Elle fut la première à passer, puis Kisashi y alla à son tour. Pendant ce temps, Mélane enfila une longue robe violette brodée à plusieurs endroits. Elle rangea ses autres vêtements dans son petit sac, se promettant de les rafraichir dès qu'elle le pourrait, puis elle peigna ses longues cheveux châtains. Elle rangea ensuite toutes ses choses et attendit que Kisashi est aussi fini de se préparer avant de descendre avec lui.

Toutefois, elle fut loin de s'attendre à se qui l'accueillit en bas. Elle, qui avait fait et qui savait que Kisashi avait faim aussi, ne pensait qu'à manger, mais les paroles du propriétaire l'étonna. Apparemment, ils auraient dormi deux jours complets ? Elle chercha à nouveau l'heure, mais ne repéra toujours pas d'horloge. Kisashi aussi semblait abasourdi. L'Ange frôla son épaule de ses doigts, l'incitant silencieusement à venir s'asseoir au plus vite et, pendant qu'il payait, elle regarda dehors par une des fenêtre à carreau dans la pièce. Il semblait faire plus clair que la journée d'avant. Elle espérait fortement que le soleil serait visible, car il lui semblait que ce serait la seule chose qui lui permettrait de se situer dans la journée. Kisashi et elle allèrent s'asseoir à une table. Lorsqu'ils trouvèrent une table qui leur plut, Kisashi l'incita gentiment à s'asseoir. Mélane lui retourna son sourire avec douceur et prit place sur la chaise.

Kisashi tenta alors de blaguer, comme pour se détendre. Mélane le comprenait. C'était en effet déconcertant d'apprendre qu'ils avaient dormi plus qu'une journée. Elle lui adressa donc un nouveau sourire, mais redevint pensive. Aussi, lorsque Kisashi prit à nouveau la parole, Mélane acquiesça distraitement d'un signe de tête en disant :

- Oui, bien sûr...

De toute façon, elle avait faim et n'importe quoi lui plairait. Visiter la ville était une idée qu'elle avait en tête depuis leur arrivée. L'Ange fronça ses sourcils. Elle ne comprenait pas, toutefois. Quelque chose clochait. Elle n'avait jamais dormi plus que huit heures sans se réveiller. Or, elle n'avait pas conscience d'avoir ouvert les yeux une seule fois. De plus, le propriétaire de l'auberge affirmait être venu frapper. Si ça avait été le cas, elle se serait réveillée. Et puis, s'ils étaient si inquiets, ils avaient certainement des clefs de rechange, pourquoi n'était-il pas entrer pour s'assurer ? Avant que Mélane n'ait pu faire part de ses idées à Kisashi, celui-ci prit à nouveau la parole, se demandant comment ils feraient pour sortir d'ici et pourquoi n'avaient-ils pas été affecté par le temps mentalement. Mélane glissa le bout de ses doigts sur ses lèvres en fixant Kisashi de ses yeux violet, pensive.

- Il y a certainement des moyens de sortir d'ici, bien que ça ne m'intéresse pas pour le moment. Tout ce qui rentre finira par ressortir, mais je veux d'abord comprendre ce qui se passe ici, avoua Mélane en baissant les yeux vers la table. Quelque chose cloche, ce n'est pas normale. Je ne sais pas pour toi, mais je n'aurais pas pu dormir autant se me réveiller une seule fois.

Elle jeta un coup d'oeil à l'aubergiste qui discutait avec une jeune femme, probablement une serveuse, car elle portait une robe au couleur de l'auberge et était munie d'un plateau.

- Et cet homme parait louche, si tu veux mon avis, ajouta-t-elle sans détacher son regard des deux personnes. On devrait faire attention...

La serveuse tourna les yeux vers eux et un grand sourire s'étira sur son visage, révélant une série de dents droites et blanches. Elle marcha à grands pas dans leur direction et leur demanda ce qu'ils désiraient. Mélane lui rendit son sourire et demanda quelque chose de simple, mais nourrissant. (Si tu veux t'attarder au déjeuner, tu le dis, je change). Elle prit ensuite la commande de Kisashi avant de s'éloigner vers le comptoir. Elle disparut derrière, dans la cuisine, pendant quelques instants, mais revint au bout de quelques minutes avec les plats demandés. Mélane mangea en silence, tournant et retournant encore tous les événements étranges qu'il y avait eu depuis leur arrivée. Lorsqu'ils eurent fini de manger, Mélane retira à son tour l'argent de son sac et le donna à la serveuse, qui leur souriait toujours.

Mélane afficha alors une grand sourire, attrapa la main de Kisashi et le tira jusqu'à l'extérieur. Lorsqu'elle referma la porte, le paneau accroché au-dessus de leur tête se balança. Elle promena son regard dans la rue. Tout lui semblait terne et vieux. Les gens qui circulaient dehors n'étaient pas très nombreux et personne ne parlait, personne ne souriait. Peut-être était-ce dû à leur vêtements différents de ceux que portaient les gens de cette ville, mais plusieurs passants les regards étrangement. Mélane crut discerner dans leur regard une certaine hostilité mélangée à de la curiosité. Mélane tira à nouveau Kisashi par la main dans la rue, sans prêter attention aux regards des autres. N'avaient-ils donc jamais vu des touristes ? L'Ange leva les yeux vers le ciel nuageux. Le soleil était visible et passé son zénith. Il était en effet passé midi, mais comment cela se pouvait-il ? Elle tourna la tête vers son compagnon et demanda :

- Où veux-tu aller ?

(Il est bien ton poste, t'inquiète :3... Tant qu'il ne dure pas que trois lignes xD J'espère que le mien te va. S'il t'ennui pour une raison quelconque, tu me le dis.)

Kisashi était aussi curieux que Mélane pour ce qui était de savoir ce qui se passait dans cette ville, mais celui-ci se sentit soudainement coincé. Peut-être à cause des récents événements, qui sait… Kisashi était de nature curieuse, donc il se sentait prêt pour une aventure afin de découvrir ce qui clochait!

- Je suis de ton avis, je n’aurais pas pu dormir aussi longtemps sans me réveiller une seule fois, en plus que le propriétaire affirme avoir frappé à la porte. Habituellement, je ne suis pas très difficile à réveiller…

Kisashi resta pensif, perdu autant dans les yeux de Mélane qui dans ses pensés. Lorsque Mélane regarda l’aubergiste, petit bonhomme avec une moustache, un peu grassouillet, et la servante, qui discutait avec lui, l’ange suivit son regard. Mais Kisashi ne répondit pas à la remarque de son amie. Il fit seulement un hochement de tête, disant qu’il était d’accord avec elle. Ces gens avaient pourtant l’aire normaux, peut-être un peu trop…

La servante passa prendre leur commande. Même s’il n’avait pas faim, Kisashi commanda la même chose que Mélane. Quelques minutes après avoir été déposé la note de ce qui était à préparer, la jeune servante, blonde avec des traits purement féminins, apporta leurs assiettes avec un grand sourire. Il mangea tranquillement et il n’eut pas grande discussion ce matin… ou ce midi…

Après le repas, Mélane parut être pressée de partir, car elle tira Kisashi par la main vers l’extérieur. La surprise le frappa lorsqu’ils sortirent de l’auberge. À l’intérieur, tout le monde semblait heureux, jeune et plein de vie, tandis qu’à l’extérieur, tout semblait morne, vieux et mort. Mélane continua de tirer l’ange. Peu de gens se promenaient dans les rues, mais ces quelques personnes ne souriaient point et ils ne se parlaient pas entre eux. La plupart parût surpris de voir des visiteurs, car, lorsqu’ils les voyaient, leur expression changeait, passant de renfermer à étonner.

L’ange ne s’attendait pas à la question que lui posa son amie. Il croyait qu’elle savait où elle allait. Il s’arrêta de marcher, forçant l’autre ange à s’arrêter aussi.

- Je croyais que tu savais où tu allais… avoua Kisashi en penchant légèrement la tête sur le coté. On pourrait toujours aller visiter les environs. Comparer les gens à l’intérieur d’une maison et à l’extérieur… Voir si c’est comme ça partout… Dit-il en regardant le chemin par où on pouvait se rendre à l’auberge. En même temps savoir s’il n’y aurait pas quelqu’un qui aurait un moyen de savoir l’heure. Le temps semble passer tellement vite. Kisashi regarda le ciel, nuageux, mais que le soleil venait parfois à bout de percer. On croirait voir le soleil bouger… On pourrait demander des informations à des marchants ou quelqu’un comme ça. Les habitants de la ville, pour la plupart, ne semblent pas très sociable…

C’était maintenant Kisashi qui tenait le bras de Mélane pour ne pas que celle-ci se décide de continuer de marcher, pendant qu’il lui parlait, sans savoir où elle va. Il l‘a lâcha puis jeta un coup d’œil aux bâtiments autour qui semblait, étrangement avoir vieillit plus rapidement que ses habitants... Elles semblaient être sur le point de s’effondrer. Toutes grises et sans couleurs. On se serait cru dans un vieux film d’horreur.

- Je ne comprends pas pourquoi tout semble si vieux, lorsqu’hier, tout était… «jeune».

Kisashi, qui n’aimait pas ne pas savoir l’heure, regarda les hauts bâtiments pour savoir s’il n’y aurait pas d’horloge, semblable au big ben… Il soupira, déçu de ne pas avoir trouvé ce qu’il cherchait.

Un vieux marchand, petit monsieur moustachu, un peu rondelet, passait par là.

- Que cherchez-vous mon petit monsieur, il n’y a pas grand-chose à voir dans un si mauvais temps. La pluie approche, il est important pour nous les marchants de protéger notre marchandise!

Quand celui-ci leur adressa la parole, l’ange leva un sourcil, surpris. C’était la première personne, depuis qu’ils étaient assembles, qui leurs parlaient.

- Je cherchais une horloge ou quelque chose qui pourrait nous indiquer l’heure qu’il est…

Le marchand avait les yeux grands ouverts, étonné. Visiblement, il ne comprenait pas de quoi Kisashi parlait.

- Une hor… quoi ? Je n’ai jamais entendu ce mot… Dit-il, pensif. Pardon mon garçon je ne sais pas de quoi vous parlez.

Les habitants du pays ne connaissaient donc pas la notion du temps… Kisashi afficha un faible sourire, puis regarda Mélane et ensuite le vieil homme. Le marchand regarda Mélane puis un large sourire sympathique lui étire les lèvres.

- Oh, mais que vous êtes belle dame! Affirma le passant.

Il fouilla dans son chariot qu’il emportait, afin de le mettre à l’abri du la température. Il en sortit un joli collier : une belle chaine argentée et mince ayant comme pendentif améthyste en forme de cœur, ayant une certaine transparence. Il le regarda, puis le tendit à Mélane.

- Je vous l’offre ma chère. Une vraie pierre qui est au bout de ce collier. Dit-il tout sourire. Vous me faites rappeler ma petite fille, ceci lui appartenait. Je ne me souviens pas la dernière fois que je l’ai vu… Ce collier me chagrine à chaque fois que je le regarde… Avoua-t-il en regardant le collier qu’il tendait à Mélane. Il soupira légèrement. J’aimerais que ce soit vous qui le portiez. Dit-il, cette fois en regardant Mélane. Vous lui ressemblez : apparence si douce avec un charme qui mettrait tout les garçons à vos pieds! Il retrouva son sourire et il y eut un petit instant avant qu’il recommence à parler. Trop de douleur ne pourra pas m’aider à me construire une nouvelle vie, sans elle et sa mère qui, me semble-t-il, nous ait quitté il y a longtemps. Je n’ai jamais voulut le vendre. C’est pourquoi je le donne à une jolie jeune dame comme vous qui ressembler tant à ma petite fille…

Mélane ne laissa pas le regard étonné des villageois l'embêter. Elle regardait droit devant elle, leva les yeux pour observer les grandes tours. Étrangement, comparées le jour précédent, elles semblaient nettement moins jolies. Elles n'étaient plus d'une couleur crème, mais grises. Comme si elles avaient vieilli.

Lorsqu'elle posa la question à son ami, celui-ci la tira pour qu'elle s'arrête. Elle lui jeta un coup d'oeil interrogateur et ne put s'empêcher de rire au début de sa phrase. Il croyait qu'elle savait où elle allait ? Il était amusant.

- C'est la première fois que je mets les pieds dans cette ville, je te rappelle. Comment voudrais-tu que je sache où je vais ?

Elle écouta ce qu'il disait et hocha de la tête, d'accord avec lui, mais elle doutait qu'ils pourraient si facilement questionner les gens. Après tout, tout le monde ici semblait vivre dans leur petite bulle et méfiants n'étaient pas exactement le mot qui qualifierait ces villageois. Lorsque Kisashi leva les yeux vers le ciel nuageux, elle suivit son regard, ses pupilles cherchant le soleil. Elle plissa les yeux lorsqu'un éclat parvint à percer les nuages et à frapper son visage. En effet, elle jurrait qu'il serait possible de voir le soleil bouger sans les nuages.

Kisashi la lâcha alors, ramenant Mélane sur terre. Elle avait oublié qu'il la tenait, comme s'il avait eu peur qu'elle se sauve en criant. Il fit un commentaire sur l'aspect des bâtisses.

- Je sais, je me disais la même chose en regardant les tours au loin. Elles ne sont plus comme hier.

Elle promena son regard autour d'elle alors que Kisashi tendait le cou pour voir s'il n'y avait pas d'horloge incrustée dans les tours. Son regard s'arrêta soudain au coin d'un mur où elle vit une tête bouclée disparaître. Sa bouche s'entrouvrit et elle sentit un frisson lui parcourir la nuque, mais avant qu'elle n'ait pu dire un mot, une voix rauque retentit. Elle tourna la tête d'un mouvement sec vers le petit homme grassouillet et lui adressa un sourire calme. Elle écouta l'échange entre lui et Kisashi sans dire un mot et haussa les sourcils lorsqu'il ne comprit pas le mot «horloge». Comment était-ce possible ? Ils avaient une bonne technologie, mais l'idée ne leur était jamais venue de créer des horloges pour savoir le temps ?

Une fois de plus, elle ne put rien dire, car l'homme avait tourné son attention vers Mélane et lui souriait. Il la complimenta, puis se mit à fouiller dans son chariot. Mélane se sentit rougir. Personne ne l'avait encore jamais complimenté juste comme ça (enfin, si, mais une seule fois et ça avait très mal tourné après... elle épargne les détails).

- Mer... commença-t-elle à voix basse.

Mais l'homme s'était redressé et brandissait un pendantif en forme de coeur dans sa direction, expliquant l'importance qu'il avait à ses yeux et la raison pour laquelle il désirait la lui donner. Mélane écarquilla les yeux et secoua la tête, agitant les mains devant elle.

- Non, je ne peux pas l'accepter... Je...

- Je vous en prie, mademoiselle, ce serait un immense service que vous me ferez en l'acceptant, insista-t-il en brandissant le pendantif sous le nez de Mélane.

L'Ange se mordit la lèvre, puis tendit une main tremblante dans laquelle l'homme, heureux, déposa le pendantif. Mélane referma ses doigts délicats sur le coeur d'améthyste et sentit un frisson la parcourir au contacte de la pierre froide. Elle sourit d'une air timide au petit homme.

- Merci, souffla-t-elle.

- C'est moi qui vous remercie, s'exclama joyeusement l'homme, s'attirant des regards sombres des passagers. Maintenant, je dois y aller. Passez un bon séjour, mes amis.

L'homme s'en alla en se dandinant. Mélane le regarda, bouche ouverte, yeux écarquillés, puis tourna son regard vers Kisashi.

- Mais qu'est-ce... On dirait qu'il s'est pris un coup sur la tête. Il est totalement l'opposé du reste de la ville ! s'exclama Mélane.

Elle écarta les doigts, regardant le pendantif. Elle crut voir quelque chose au coeur de la pierre, mais l'ignora. Elle passa la chaîne autour de son cou, puis glissa la main à travers ses cheveux. Elle avait totalement oublié la tête bouclée.

- Il n'y a pas d'horloge, et ils ne savent pas c'est quoi. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda Mélane.

La tristesse du vieillard le touchait. Il trouvait pourtant bizarre que celui-ci donne quelque chose à Mélane, malgré les explications fournis par le marchand. Quand Mélane prit le collier, la joie de l’homme fut contagieuse. Kisashi ne put s’empêcher de sourire. L’ange le regarda partir, content d’avoir rencontré cet homme. Il se tourna ensuite vers Mélane.

Voyant son aire surprise, il tourna légèrement la tête sur le côté, se demandant pourquoi elle réagissait de cette façon. Quand elle fit la remarque qu’il était l’opposé de reste de la ville, Kisashi remarqua que l’ange avait raison. Il tourna la tête pour regarder la direction dans laquelle l’étranger était parti.

- Bizarre… mentionna-t-il simplement.

Mélane le tira de ses pensés quand elle prit la parole. Elle avait mis le pendentif, ce qui fit sourire Kisashi.

- Il te va bien! Avoua Kisashi.

Quand celle-ci posa sa question, il regarda le sol. Après avoir reposé les yeux sur Mélane, il haussa les épaules et regarda le ciel.

- On dirait qu’il pleut souvent ici… La pluie ne tardera pas. Et le soleil à travers les nuages n’est plus visible. Il arrêta de parler quelques minutes. On pourrait dormir à la belle étoile cette nuit pour voir ce qui se pense les soirs, proposa le plus vieux, enthousiasme. Il passa sa main dans ses cheveux avec un petit ricanement. Peut-être un autre soir. Dit-il avec un sourire. Je ne suis pas sur que tu as envie d’être trempé jusqu’aux os demain matin! Je propose donc qu’on fasse le tour de la ville voir si nous ne trouverions pas quelque chose qui pourrait nous intéressé.

Sans attendre l’accord de Mélane, il s’élança dans une rue. Elle était bondée de maisons. Plusieurs étaient fait de briques rouges, d’autres de briques gris-bleu et les autres; en briques jaunes. C’était un beau quartier. Un détail l’intrigua par contre. Les maisons étaient assez distancées les unes des autres, mais pas une parcelle de végétation couvrait leur terre.
Au bout de la rue ce trouvait un parc. Il y avait des balançoires, des bascules et un grand parc d’amusement en son centre. À la rentré du parc, à coté d’un lampadaire, ce trouvait un banc pour asseoir environ 4 personnes. Une petite fille y était assise. Ces cheveux blonds bouclés descendaient sur ses épaules. Elle jouait avec une poupée.

Quelques maisons avant le parc, Kisashi s’arrêta et chercha Mélane du regard pour lui montrer sa trouvaille. C’était le premier enfant qu’il voyait depuis leur arrivé. L’ange n’osait pas aller lui parler, de peur que celle-ci se sauve. Il ne voulait surtout pas l’effrayé. Se connaissant, Kisashi savait très bien qu’il n’avait le tour avec les enfants. Il les aimait beaucoup, mais cela n’était pas réciproque…

- Voudrais-tu allé lui parler? Demanda-t-il après avoir «trouver» Mélane. Je n’ai jamais été très doué avec les enfants… Avoua ce dernier, un peu gêné.

Malheureusement pour eux, une petite pluie fine commença à tombé. Étrangement, l’enfant restait assis là, sans bouger. Kisashi jeta un regard inquiet à Mélane. Il n’osa rien dire et attendit impatiemment la réponse de l’ange.